Programme

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jeudi 27 mars 2014

Laos - Sayaboury et Vientiane

Nous voici à Sayaboury, a 4 heures de bus de Luang Prabang. C'est un petit village perdu, sans intérêt touristique et pas très charmant, où personne ne parle anglais (hormis le 'no') et où nous comptons les touristes sur les doigts de la main, c'est à dire 7, répartis en 2 guesthouses (oui on les a TOUS croisé). Mais nous somme ici car nous allons visiter l'éléphant Conservation center!!! Il est installé ici car cette région, avec celle de Champassak sont les seules à compter encore des éléphants sauvages, et que le centre a pour but de protéger et soigner les éléphants y compris sauvages. 

Le centre est situé sur une île, dans un cadre paisible.


Nous sommes accueillis par un membre parlant anglais, et qui va nous faire un point très intéressant sur la situation des éléphants et de leurs cornacs au Laos. Il faut savoir que sur les 4000 éléphants vivant au Laos il y a encore une cinquantaine d'années, il n'en reste que 800... Les causes: braconnage, destruction de l'habitat, création des routes qui les empêche de migrer pour les sauvages. Et pour les individus domestiques: de moins en moins d'authentiques cornacs entre autre. Il faut savoir qu'être cornac est une tradition laotienne qui se transmet d'une génération à l'autre dans les familles, et que le cornac passera sa vie avec son éléphant pour le faire travailler. Ils se connaissent depuis leurs enfances respectives, sont élevés ensemble (le but étant que l'éléphant n'ait qu'un seul maître tout au long de sa vie car il a la même durée de vie qu'un humain) et un véritable lien affectif existe entre eux. Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes 'deviennent' cornac pour raisons économiques et ne prennent pas soin de leur éléphant, ne le soigne pas, les font beaucoup trop travailler, et n'ont pas le même lien avec leur animal... Par ailleurs, lorsque une femelle a un petit, elle est inactive pendant 5 ans (2 ans de gestation et 3 d'allaitement), donc les cornacs ne les font pas se reproduire. Le centre agit sur ces deux dernières raisons: les cornacs peuvent faire soigner leurs éléphants gratuitement au centre, et y recevront des conseils de plus anciens, et s'ils ont une femelle gestante, ils seront logé et nourri pendant 3 ans sur les 5, et recevront un lopin de terre et un tracteur pour travailler pendant ce temps là.

Malheureusement, trop peu de cornacs viennent au centre pour la reproduction... Seule une maman et son bébé de 2 ans sont là en ce moment. 


On a pu avoir un cours pour grimper et descendre de l'éléphant. On grimpe sur la patte avant en agrippant a l'oreille, et on descend en glissant. Facile! Le cours du cornac en image:


Lionel s'en sort pas trop mal (très bien même !).


Pour Guillemette, c'est un peu plus galère... (mais non...)


On y a aussi rencontré Noy, un éléphanteau de 18 mois qui aura déjà bien galéré dans la vie... Sa maman est morte quand il était tout petit, alors il a été emmené au centre. Il est plein de vie et vraiment adorable!! Mais il y a 15 jours, en escaladant son enclos, il est tombé sur le train arrière et ne bouge plus ... il a trop mal!! Alors il est soigné à l'hopital des éléphants. Besoin d'une puéricultrice??


Les éléphants sont très joueurs et adorent l'eau, on a donc aussi pu profiter de ce moment-là... Magique!! On aurait bien sauté à l'eau, mais l'eau à l'air de leur stimuler le transit, et les quelques 'poissons' nous ont permis de rester secs ... et propres!


Une journée extraordinaire.


On est ensuite reparti vers Vientiane, capitale du Laos. C'est beaucoup moins charmant que Luang Prabang. Par contre, il y a pas mal de monuments à visiter. On a commencé par le marché, toujours étrange. On y a vu des tortues, prêtes à être mangées, des grenouilles, des canards (mais les bébés sortis des oeufs), et le plus drole reste des poulets que la femme gonflait par la trachée pour qu'ils aient l'air plus gros!! Avec la chaleur qui fait ici (env 40°C toute la journée), on vous laisse imaginer les odeurs qui vont avec ... Heureusement, on sait se consoler avec des shakes aux fruits (en tête du classement: mangue, citron et pastèque).



On a aussi été voir le wat sisakhet, un des plus vieux temples du Laos, intact.


Et le musée du wat Ho Phra Kéo, où le bouddha d'émeraude était gardé avant d'être volé par les Thailandais... Drame national toujours pas réglé.


Dans la ville,on a aussi visité le wat That Luang, monument religieux le plus important du Laos, car il contient en son centre un cheveux de Bouddha et les cendres d'une de ses hanches.


Et le Patuxai, une sorte d'arc de triomphe, décoré avec des fresques sur Bouddha.



Et hors de la ville, on a visité le Bouddha park. Un ensemble de statues en béton armé sur les personnages du bouddhisme et de l'hindouisme ... très glauque et étrange.



On n'a pas de photo, mais on a aussi visité une ONG qui fait des prothèses pour les mutilés des bombes antipersonnel. Il faut savoir que le Laos n'a PAS été en guerre, mais que les USA, pour stopper les vietnamiens ont bombardé le Laos (580 000 missions!) y laissant encore aujourd'hui beaucoup de blessés, essentiellement des enfants... Bien joué l'Amérique!!

On file maintenant vers Thakek (vers le sud) pour de nouvelles aventures!

1 commentaire:

  1. Hello,

    Je n'ai pas encore tout vu du Laos mais votre expérience à Sayaboury devait être supberbe avec les éléphants, ça change de la simple balade sur le dos que j'ai connu !

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