Pérou - Chiclayo, Trujillo et Huaraz

Nous voici au Pérou!!! 

Bon, après une grosse nuit de 12 h de bus (ça y est, on a retrouvé les sleeping bus, par contre ils sont bien mieux que ceux d'Asie, ouf!!) et un passage-frontière de 2 à 4 heures du matin, heure de pointe je tiens à signaler ... environ 3 bus plein au moins à passer avant nous ... 

Inutile de préciser qu'on est arrivé assez nazes sur Chiclayo, notre 1ère ville. On prend nos marques le premier jour, retrait d'argent, découverte de la ville, de la nourriture, du marché ... On est assez surpris car ça ne ressemble absolument pas au Pérou que l'on imaginait. Des grands espaces de sable entre la mer et les villes, du sable dans les villes, des maisons en torchis, on est dans le désert!!!

Après une bonne nuit de sommeil bien récupératrice, on file visiter un des nombreux sites archéologiques dont regorge la région nord-péruvienne (en fait on se rendra vite compte qu'il y en a partout ici!): Tucume. C'est plein de pyramides de la civilisation Moche (100 à 900 ap JC), encore en fouilles... C'est joli, mais bon, ce sont surtout de gros tas de terre. rendez vous dans 50 ans, vous y passerez la journée à visiter tous les trésors trouvés dedans... Parce que parmi les premières fouilles y'a déjà de très jolies frises sculptées et des poteries superbes.

Ensuite, on est allé visiter, dans un village proche de Chiclayo, le musées des tombes des seigneurs de Sipan. L'ancien directeur du musée, voyant passer au marché noir de très beaux objets de la culture Moche  s'est douté qu'un site exceptionnel devait se trouver dans les environs. Il a lancé les fouilles et bingo! 9 tombes de grands seigneurs!! Il a sorti tout ça et l'a exposé dans son musée, c'est assez incroyable! Beaucoup d'objets en or restaurés et d'autres non, pour montrer dans quel état ils ont été trouvés, des colliers de perles, des bijoux à foison, des poteries, des squelettes, enfin, un musée incroyable.

Note : Photos interdites au musée, on a 'piqué' celles-ci sur internet pour vous donner une idée.

On a vu  l'essentiel des sites aux alentours de Chiclayo, il y en a bien d'autres mais au Pérou on a l'impression qu'on pourrait passer 1 semaine à chaque endroit!! 

On part donc sur Trujillo. Enfin, Huanchaco plus exactement, une station balnéaire à quelques kilomètres de Trujillo, recommandée par le guide du routard pour dormir loin de l'agitation de la ville. Ok, y'a que quelques kilomètres entre les deux, mais en temps il y a bien plus que quelques minutes ... note pour plus tard: dormir sur la ville où on visite.

Bref, on a quand même profité de la plage, très jolie avec de belles vagues et plein de surfeurs du débutant au plus confirmés, des embarcations traditionnelles, mais aussi des fous (sans pattes bleues) et des pélicans.

On est ici à nouveau pour de beaux sites archéologiques. On commence par visiter une ancienne ville entourée de deux grosses pyramides religieuses et politique (toujours dans la civilisation Moche), la huaca del sol y la huaca de la luna. On ne visite que celle de la luna, avec de superbes frises colorées parfaitement conservées (couleurs d'origine!). Avec un guide hyper intéressant, ben on a juste adoré! Le trou dans le mur a été fait pas les espagnols pour piller l'or qui s'y trouvé... no comment!

On a aussi visité le site de Chan-chan, qui est une gigantesque ville de la civilisation suivante, les Chimus (ceux juste avant les Incas). Le site est en fouilles, et on ne peut visiter qu'un seul palais royal (le site en compte 9, plus toute la ville). Là encore, une très belle conservation de certains murs et frises mais aussi pas mal de restauration. 

Et puis comme Trujillo est une charmante petite ville avec une belle plaza de armas (la place principale de chaque ville s'appelle plaza de armas), on y passait chaque jours pour y lire le guide, manger une glace ou juste profiter de l'ambiance.

On a aussi fait 2 musées dans Trujillo même avec des objets des deux cultures dont on vient de voir les sites. Beaucoup de choses dont une momie et un crane avec encore ses cheveux dans les plus incroyables, et énormément de poteries, d'objets du quotidien (bijoux, aiguilles a coudre, jeux pour enfants), très très riches ces musées!!

Après ce plein de culture, on part dans les montagnes, à Huaraz, ville "pied à terre" de la cordillère blanche.

8 heures de bus, de nuit (on gère, on gère), et arrivée a 5 heures du matin à 3000 mètres d'altitude. Il fait froid, on se cherche un hôtel en croisant pas mal de fêtards sortants de boîte de nuit et on se recouche (ou couche, à voir), quelques heures. La première journée a été assez dure, la fatigue, un fond de mal d'altitude pour Guillemette (mal de tête et ventre) ... on est resté sur place à se balader dans les rues. Y'a pas grand chose, mais enfin (!) des gens en costume traditionnel, du froid, bref, ça ressemble au Pérou qu'on imaginait!

Ici, comme la montagne est de suite très haute (4000 à 5000 mètres d'altitude), il faut "s'acclimater" avant d'entreprendre toute balade longue en altitude. Il y a beaucoup moins d'oxygène dans l'air qu'un niveau de la mer, le corps doit apprendre à faire avec. Pour cela, on fait quelques tours permettant une bonne acclimatation, car on aimerait bien faire un treck de 4 jours à justement 4000 à 4500 mètres d'altitude.

On commence avec des ruines, eh oui, même ici il y en a!! Et pas n'importe lesquelles, les ruines de Chavin, un centre religieux datant de 4000 ans!!! Le plus vieux du continent Américain, ça vaut bien le détour. Pour y aller, on part avec un tour organisé, et le reste du groupe est un voyage scolaire ... ça nous a rappelé quelques souvenirs!! On a fait un stop par un lac de montagne à 4000 mètres super joli, où on verra nos premiers lamas!! Excellent cet animal, ça a vraiment un air idiot.

On a ensuite passé un col à 4500 mètres et on est redescendu dans l'autre vallée, au même niveau que Huaraz. Le site est très chouette, pas si mal conservé pour 4000 ans, tout particulièrement les sculptures des ornements des murs extérieurs, et les couloirs sous terrains. Et là aussi deux hybrides (lama-alpaga) nous attendaient!!

Pour notre acclimatation, on est aussi monté voir un glacier à 5200 mètres d'altitude. Bon, le bus nous pose à 4900 mètres, ok. En chemin, on s'est arrêté voir une source d'eau gazeuse naturellement et des plantes endémiques qui ne poussent qu'à partir d'une certaine altitude, qui vivent 80 ans et ne fleurissent qu'une fois, avant de mourir, donc à 80 ans!! Les fleurs c'est la partie haute de la plante.

Et ensuite on est allé au glacier, la star du jour! La montée à 5200 mètres, aussi courte soit-elle est quand même essouflante, on tombe à 50% d'oxygène présent dans l'air par rapport au niveau de la mer. Certaines personnes se sentaient mal, nous ça a été, malgré le souffle court. Le site est vraiment beau, on y a passé 2 heures trop courtes!!

Et puis on a retrouvé nos amis Olwen et Mika (avec qui on a fait les Galapagos pour ceux qui suivent), qui commencent leur acclimatation car arrivés 2 jours après nous. Du coup on profite de l'occasion pour se faire une balade ensemble, le lac Wilcacocha. Une montée de 700 mètres mais une belle récompense à l'arrivée avec une belle vue sur la cordillère blanche et la vallée.

On ne quitte pas de suite Huaraz et ses belles montagnes, on part demain faire un treck de 4 jours dans la cordillère blanche... Allez, les sacs sont prêts, on vous racontera ça au retour!!

Les îles Galapagos: Santa Cruz, Isabela et San Cristobal

Après un long voyage, mais surtout une longue escale de 2 heures à 6 heures du matin à l'aéroport de Guayaquil, en Equateur, nous arrivons en fin de matinée aux îles Galapagos. C'est un archipel de 41 îles volcaniques, appartenant à l'Equateur, et dont seules 4 sont habitées par 25 000 personnes au total. Mais c'est avant tout un parc national inscrit, tant côté terre que côté mer, au patrimoine de l'humanité pour sa richesse animalière. En gros, ici l'Animal est roi, et c'est avec Lui que l'on vient passer 15 jours!! La localisation sera plus claire en image:

On atterrit sur l'île de Santa Cruz où nous attendent nos amis les youyous Olwen et Mika, avec qui on a prévu de faire cette quinzaine. On est un peu décalé mais les retrouvailles c'est toujours sympa!!

Allez, l'aventure commence!! A notre arrivée, on découvre en bus un paysage complètement lunaire sans infrastructure autre que l'aéroport, on prend un bateau et un autre bus pour arriver à Puerto Ayora, la seule ville de l'île. Lors de la traversée en bateau, on a la surprise de découvrir une eau turquoise sublime avec des otaries jouant dedans ... on n'est là que depuis 10 minutes et on est déjà en extase!!

Les copains nous attendent à Puerto Ayora, où on logera pour les 2 jours suivants. La ville est toute petite, très touristique en front de mer (mmmmhhh les boutiques à souvenirs super chouettes!!) et plus locale dans les terres. Mais tout se passe au ponton, otaries se prélassant dessus, pélicans, crabes orangés, iguanes marins ... on y aura passé quelques heures à observer tout ce beau monde!! On profite de notre premier jour pour faire un petit tour des environs de la ville, on passe par de jolies criques, par le marché aux poissons et langoustes, et bien sûr on revient au ponton.

Le parc marin étant inscrit à l'Unesco, on ne pouvait pas imaginer un séjour aux Galapagos sans plonger, d'autant qu'Olwen et Mika plongent aussi. On se trouve donc un club qui nous propose une sortie en voilier. Allez, feu, dès le lendemain de notre arrivée, on est dans l'eau, détendeur en bouche. L'eau est assez fraiche, 22°C, on est loin des eaux chaudes des Caraïbes, mais c'est très très poissonneux. On va voir des requins marteaux (!!!), des poissons lunes, des bancs de barracudas, poissons chirurgiens, des tortues, des raies, des otaries, et autres ... vraiment superbe!! Et puis sur le chemin du retour on aura droit à des sauts périlleux de raies mantas ... pas mal non?

Santa Cruz n'est pas l'île la plus intéressante (dur à croire, hein?) donc on part passer 5 jours sur Isabela. On passe ici d'une île à l'autre en navette de 20 passagers, 2h30 de bateau pleine balle (3X200 chevaux), et quelques remous (on évitera les vomitos sur ce trajet, ce sera malheureusement le seul...). On débarque dans le village de Puerto Villamil, petit village mignon, calme, sans bitume. On s'y dégote des bungalows avec terrasses, un parfait parfum de vacances flotte dans l'air.

Quand on a débarqué, on est arrivé au ponton (et on a bien compris que le ponton c'est LE point de rendez vous des animaux)... Alors ça a été aussi notre point de passage quotidien. On a loué des masques et des tubas, et on a eu la chance de nager tous les jours avec des otaries très joueuses, parfois avec des pingouins et souvent avec des iguanes marins et des tortues ... Incroyable!!!

L'otarie, c'est un animal génial. On dirait un chien marin. Avec les mêmes comportements: elles nous mordillent les palmes sous l'eau, jouent avec des graines de mangroves (qui ont la forme d'un bâton), avec des feuilles. Elles sont hyper interactives entre elles, avec nous et prennent des positions pas possible. Bref, on est tous devenu fan de cet animal! Et en plus, par chance, il y en a absolument partout aux Galapagos et on peut les approcher de très près. Bon par contre l'accès aux bancs en est un peu limité.

C'est ici, sur ces îles que Darwin est venu étudier tout d'abord la géologie puis les animaux et, suite à ses observations, a mis au point la théorie de l'évolution. On peut en effet trouver beaucoup d'animaux qui ont évolué. Il y a par exemple les cormorans (on n'en verra pas), oiseau qui ne vole plus car il a assez à manger autour de lui (surtout dans l'eau). Il y a aussi l'iguane marin, iguane terrestre arrivé sur des troncs de bois qui s'est adapté en devenant nageur afin de manger des algues marines (peut tenir 45 min en apnée!!). La seule espèce d'iguanes marins au monde, qui boit l'eau de mer et crache le surplus de sel, souvent sur les touristes quand ils passent trop près. Mais il y a aussi les cactus qui transforment leur tronc en bois pour se protéger des tortues qui les mangent, et ces fameuses tortues terrestres des Galapagos dont on parlera plus loin.  

On croisera également tous les jours des canaris, pelicans, frégates...etc... vraiment magique!

Isabela est une très grande île, mais habitée seulement sur Puerto Villamil. Le reste, ce sont des volcans (encore actifs), et de la nature. On a loué des vélos pour explorer la seule route (en sable et gravillons) de l'île, soit ... 8 km. On est passé devant un lac d'eau salée avec ses flamants roses; l'île n'a aucun point d'eau douce, ce qui a fait qu'elle a longtemps été inhabitée. On a profité de quelques beaux points de vue, et on est allé jusqu'au "mur des pleurs": une grande construction de pierres de laves faite par des prisonniers dans les années 60 car l'île fut un bagne durant près de 40 ans. Beaucoup de prisonniers ont péri en érigeant ce mur, par manque d'eau et de nourritures. 

Sur le chemin du retour, en prenant au hasard des petits chemins sortant de la route principale, on a eu la chance de tomber sur une énorme colonie de fous à pattes bleues!! Et en plus, c'était l'heure du repas, de belles chasses se sont déroulées devant nos yeux! Un vrai reportage animalier grandeur réelle, incroyable, des torpilles plongeant en masse!!!

Sur chaque île, il y a aussi un centre de protection des tortues terrestres des Galapagos. Et oui, il en existe plusieurs sortes, propres à chaque environnement de chaque île. Lors de la dernière éruption sur Isabela, le centre a ainsi fait évacuer les 18 dernières tortues d'une race qui vivaient au pied dudit volcan, et a ainsi sauvé une espèce. Classe non? On a donc été voir ces géants de quelques 250 kg et on ne sait combien d'années, car a 120 ans elles pètent encore assez la forme pour se reproduire! Une estimation de durée de vie a 150 ans est faite mais .... En tout cas, elles sont vraiment impressionnantes, avec un sacré air d'ET, y'a pas que Darwin qui est venu ici! Et comme elles se reproduisent très facilement en captivité, on a vu des bébés, des ados et des adultes.

Pour visiter un peu plus loin que cette route sur Isabela, on a pris un tour à la journée, et en bateau, on est un peu remonté sur la côte ouest de l'île. Le tour nous emmène dans des concressions de lave formant plein d'arches sur la mer, super joli. On y a vu deux couples de fous à pattes bleues et leur juvéniles (même un oeuf!!), qu'on a pu approcher de bien près. Et on a très bien vu les pattes bleues!! OK, on adore aussi les fous à pattes bleues ... faut les voir pour comprendre! On y a fait un peu de masque et tuba, assez pour profiter des tortues marines géantes, de raies aigles et or, et de requins pointes blanches entre autre.

Voilà, Isabela c'est fini. Ca fait 5 jours qu'on en profite et il y a encore plein de choses à découvrir sur San Cristobal. On quitte l'île, ses pingouins (et oui, ils n'habitent que sur cette île), ses iguanes marins et surtout ses otaries joueuses le coeur un peu gros ...

Entre les bateaux, on passe une journée sur Santa Cruz, histoire de faire un peu de shopping. On passe forcément par le ponton et le marché. Ici aussi les otaries sont aussi bien présentes, moins joueuses, mais tout aussi rigolotes!! "Mmmm j'prendrai bien ce thon-là s'il vous plait!"

On reprend une navette, 2 heures, les remous, les vomitos ... et nous voici à San Cristobal. La ville est Puerto Moreno, et ressemble beaucoup à Santa Cruz, une vraie ville avec du goudron. On se trouve une jolie guesthouse avec une chouette cuisine (dont on se servira!!), un peu excentrée et à 50 mètres de la promenade de bord de mer. La ville n'est pas très jolie, mais elle longe la mer, il y a plusieurs petites plages, absolument toutes habitées par des colonies d'otaries! Il y en a des centaines!! Les habitants vivent avec, en soirée elles viennent dormir sur la route, les bancs, ça ne dérange personne. On klaxonne juste quand on veut passer. Assez marrant!

Il y a quelques balades à faire à pieds aux alentours, notamment une allant jusqu'à la loberia (de lobo marino, l'otarie). Une jolie plage-maison des otaries. Et surprise, on est en pleine saison des naissances, donc ça grouille de bébés de moins de 3 mois partout!!! On en aurait bien mis un dans le sac à dos, ils sont juste adorables! Et puis toujours la présences des iguanes marins se dorant la pilule au soleil.

La balade longe une falaise sur quelques centaines de mètres, on peut voir de notre promontoire des fous à pattes bleues et masqués pêcher, des oiseaux du paradis, des frégates, des tortues marines ... vous commencez à comprendre, les Galapagos quoi!

On a fait aussi d'autres balades menant dans des petites criques, baignade oblige vu la couleur de l'eau.

Malheureusement ici, sur San Cristobal les otaries sont moins joueuses avec nous dans l'eau ... c'est pas faute d'avoir essayé de jouer avec elles!! Alors on se console en regardant les bébés jouer entre eux et téter, les mamans en prendre soin, les mâles essayer de garder leur harem face aux assauts fréquents des concurrents, et les fous à pattes bleues, imperturbables, chasser au milieu de cette société vraiment bien organisée d'otaries.

A San Cristobal il y a aussi beaucoup de clubs de plongée et un lieu dont tout le monde parle: leon dormido... Bon, ben on n'a pas résisté à l'appel du détendeur et nous voilà partis à la journée, sur un catamaran à moteur cette fois-ci. On a commencé par faire un stop sur une belle plage de sable blanc, habitée seulement par la vie animale. Et ensuite on a fait une plongée (deux en fait, mais seule une valait vraiment la peine) sur le rocher qu'on voit au fond de la première photo, requins galapagos, tortues, otaries, poissons, mais surtout, on est entré dans une boule de plus de 5000 poissons!!!  Les poissons nagent ensemble, la boule s'ouvre et se referme quand on entre dedans ... magiquissime!! 

On a aussi visité l'autre côté de l'île (là encore, il n'y a qu'une seule route), et un autre chouette centre de protection de tortues des Galapagos, ici l'espèce de San Cristobal. Toujours aussi grosses, aussi impressionnantes, aussi mystérieuses, on ne s'en lasse pas! Surtout que contrairement au premier centre, les tortues étaient cette fois en quasi-liberté. On a pu en voir de toutes les tailles, de 8 mois à plus de 80 ans.

Et au bout de cette route, une plage, Puerto Chino, avec de jolies vagues pour jouer dedans... et toujours des otaries.

Voilà, les Galapagos touchent à leur fin. On a passé 18 jours extraordinaires avec les animaux. C'est juste incroyable de pouvoir les observer si souvent (enfin tout le temps), d'aussi près, de jouer avec eux, de rencontrer des espèces uniques au monde! On a adoré cet endroit, on y reviendra c'est sur et certain!!! Un dernier montage photo avant de vous donner rendez vous au Pérou!

Costa Rica - Santa Elena, Dominical, Quepos, Nosara, Puerto Viejo et San Jose

¡¡¡¡¡¡ Pura vida !!!!!!

Nous voici, après de longues heures de trajet, une grosse tentative d'arnaque à la frontière (de 40 $ quand même), beaucoup de pluie et de nombreux changements de bus incertains, enfin arrivés à destination. Nous avons décidé de faire notre premier stop du Costa Rica dans un village nommé Santa Elena. Ce village se trouve au Nord du pays, en altitude (2000 mètres), au milieu d'une forêt appelée "forêt de nuages". On a d'abord eu un choc thermique parce que ici il fait froid, et que ça commence à faire un sacré bout de temps que cela ne nous est pas arrivé ... et puis ensuite, le village ressemble fortement à une station de ski, avec notamment beaucoup de chalets en bois, de boutiques de souvenirs et de restaurants. Tout est fait pour le touriste, on est très loin du Nicaragua.

Après une courte première nuit de sommeil, on commence par visiter une réserve naturelle, la fameuse forêt de nuages, et ici, au Costa Rica, pour avoir la chance de voir des animaux il vaut mieux se lever tôt et être dans les premiers au parc. Départ donc a 8h00, et on ne sera pas tous seuls. Le parc est vraiment joli, on marche sur des sentiers balisés à travers une forêt tropicale humide assez dense. On a levé le nez pendant nos 4 heures de marche, mais on n'aura croisé ici "seulement" une tarentule, c'est quand même sacrément gros comme araignée!!

A l'hôtel dans lequel on dort, il y a des tonnes d'activités proposées aux touristes, et sur le lot pas mal donnent envie ... allez on craque et on se paye un tour de nuit pour voir des animaux. On part donc le soir même avec tout plein d'autres touristes dans le jardin d'une grande propriété à la découverte de la si célèbre faune du Costa Rica. Et on n'a pas été déçu!!! D'abord, parce que on a eu une visite guidée privée, eh oui, on était les seuls à parler espagnol (!!), quel luxe! Et ensuite parce que tout les 2 mètres on voyait un animal!! En pagaille, on a vu: un paresseux (à 2 doigts) à seulement 2 mètres du sol en train de manger des baies, un opossum, une tarentule, deux serpents mortels différents, des insectes (dont certain se camouflent en feuilles), des grenouilles, un couple d'oiseaux mot-mot, un toucan qui dormait ... et j'en oublie!!! 2 heures sur 1500 m² incroyables.

On part ensuite de Santa Elena sur le sud du pays, côté pacifique, à Dominical. C'est (encore) un petit village crée par (ou pour?) les touristes dont le principal attrait est le surf. L'eau est chaude, les vagues sont belles, on n'a pas résisté et on a loué des planches de body board pour jouer nous aussi dans les vagues.

On a aussi visité une autre réserve, celle de la Hacienda Baru. Elle est privée, il y a une serre aux papillons (qu'on ne verra pas pour cause de pluie) et apparemment on peut y croiser quelques animaux. On marchera encore une fois quelques heures le nez en l'air, et on croisera 5 toucans dans un arbre. Vraiment magnifiques!! On a aussi croisé dans le parc une très grosse colonie de fourmis parasol, celles qui portent les feuilles, déjà croisées au Nicaragua. On a appris d'ailleurs à leur sujet qu'elles transportent 150 kg de feuilles/jour/fourmilière ... tout de même! Mais on est en pleine saison des pluies et ici, sur ce côté du pays elle bat son plein. il pleut tous les jours dès 11h00 du matin, du coup on terminera notre visite de la hacienda sous la pluie à chercher des animaux qui sont certainement abrités quelque part...

Nous remontons ensuite la côte pour faire un stop dans la ville de Quepos. 

Cette ville n'a absolument rien de passionnant par contre elle est le départ pour le parc de Manuel Antonio, LE parc le plus célèbre du pays. Et là, on dit merci la saison basse parce que ce parc c'est disneyland en saison haute, avec des bus entiers de gros américains, et ça, on n'aurait pas du tout aimé.

Mais ce ne fut pas le cas. C'est un parc assez petit avec une grosse concentration d'animaux en bord de jolies plages. LA formule qui fait rêver. On a donc pris les services d'un guide histoire de voir des animaux ce coup-ci, et on n'a pas été déçus. On a vu plusieurs paresseux assez hauts perché dans les arbres, et on a eu la chance d'en voir un (qui dormait) dans un arbre, a 2 mètres du sol. On le voyait vraiment bien, c'est adorable comme animal! Puis on a aussi croisé des singes-écureuils, des capucins à tête blanche avec des bébés, des ratons laveurs qui faisaient les sacs des plagistes, et pas mal d'iguanes. C'est quand même bien plus chouette les parcs quand on voit tout plein d'animaux!!!

De Quepos, on avait originellement prévu de passer sur la côte opposée, la côte Caraïbe. Mais finalement on est remonté dans la péninsule de Nicoya, à Nosara. C'est pas très logique mais on n'y est pas allé par hasard.Il se passe là bas (sur la plage d'Ostional plus précisément) un phénomène qui n'arrive que sur 5 plages du monde entier, sur la période entre septembre et décembre, durant les nuits noires précédent la nouvelle lune ... j'ai nommé ... l'arribada!! Ca ne vous éclaire pas? Bon, on vous aide: l'arribada, c'est une arrivée massive de milliers de tortues marines olivatres qui viennent pondre sur la plage sur laquelle elles sont nées, pendant 3 à 5 nuits noires. Et ça, on ne voulait pas le rater. Nouvelle lune le 23 ... on y était le 18! Bon, c'était un peu tôt, alors on s'est un peu occupé en les attendant.

On a logé dans une super guesthouse appartenant à un couple de Suisses (4you Hotel), on s'est un peu senti "comme à la maison" ... une belle cuisine pour se faire à manger, de chouettes canapés extérieurs pour jouer aux cartes, de l'eau chaude pour se doucher ... et des coatis et des singes devant la terrasse !! On a pu bien entendre le cri des singes hurleurs plusieurs fois par jour,mais aussi et surtout bien les voir! Génial!

On s'est aussi un peu baladé sur les plages alentours en attendant les tortues, à playa Pelada, à playa Guiones où on logeait, mais on a surtout rechargé les batteries et on a joué aux cartes, regardé des séries, dormi ... un vrai week end en vacances!!

 

Et puis enfin, alors qu'on appelait l'association des guides locaux tous les jours pour savoir où en était l'arribada, on nous répond au téléphone qu'elle est là, on peut venir et on ne sera pas déçu. Mais pour aller à playa Ostional, il y a 12 km de piste, et deux fleuves à traverser dont bien sûr la hauteur dépend des pluies ... et on est en pleine saison des pluies!! La solution sera un quad! On n'avait jamais testé ni l'un ni l'autre alors pour ne pas galérer le soir même ... le "soir S" on part se balader avec durant la journée. On trouve de joli plages pas loin de chez nous auxquelles on accède par des chemins boueux, parfait! Laeti, Romain, on est prêt (enfin, surtout Lionel) à vous accompagner!!

Bon, ça y est, Lionel gère le quad comme s'il en avait toujours fait, il est 16h00, le soleil se couche à 17h30 ... feu à playa Ostional!

A notre arrivée, il y avait quelques tortues (2 peut-être 3, puis 4, puis 5) sur la plage venues pondre. On distingue encore leurs traces les unes des autres. Mais nous, on veut en voir des milliers!!! Et là, on n'atteint pas la centaine ... un peu déçus on part se balader le long de la plage, la nuit est tombée. On verra quand même quelques pontes, un moment toujours magique. On croise un guide de la protection qui nous conseille d'aller à une extrémité de la plage, et là, oui, elles sont là!! Par centaines!! On doit se pousser pour  les laisser passer, faire attention où on pose nos pieds, c'est incroyablement ... sombre!!! Et oui, il fait nuit noire et les lampes sont interdites ... on nous conseille de venir au lever du jour pour vraiment bien les voir. OK, on y sera.

 

Après une courte nuit, on se lève à 3h45 pour être à la plage aux alentours des 4h30. Il fait encore nuit noire quand on arrive, on retourne dans le "coin" où elles étaient nombreuses hier soir, et on s'aperçoit vite que la plage est maintenant envahie de tortues ... partout. Les milliers sont bien là!!! Et les premiers rayons de soleil nous dévoilent le spectacle. On dirait que la plage a été labourée par des tracteurs toute la nuit. C'est incroyable, ces tortues qui sont nées là, qui ont survécu à 1000 épreuves, qui vivent sur les côtes du Chili et qui viennent de parcourir des milliers de kilomètres pour pondre leurs oeufs là, sur la plage d'Ostional parce qu'elles sont nées ici. Elles sont épuisées et c'est vraiment émouvant de les voir fournir leurs derniers efforts a se hisser tout en haut de la plage, creuser leur trou, pondre et repartir, à tout petite vitesse. On peut même entendre leur souffle et voir leur larmes couler lorsqu'elles pondent! 

C'est juste un moment magique!

 

Plus le soleil monte, moins elles arrivent, et à 6h00 ne reste "que"quelques centaines de tortues, les plus vieilles et les plus fatiguées selon les locaux. D'autres reviendront pondre ce soir et le suivant et peut-être celui d'après (l'arribada dure 3 à 5 nuits), à la tombée du jour. Pendant que la plage se vide, on peut voir les prédateurs s'activer. Il y a d'abord les vautours locaux nommés "pilotes" qui mangent les bébés tortues essayant de rejoindre la mer. et oui, pendant que les mamans pondent, il y a quelques nids qui éclosent. On a essayé d'en sauver quelques uns ... pas facile! Et puis les locaux raffolent des oeufs de tortue. Alors la première nuit d'arribada les habitants du village ont le droit de vider les nids de leurs oeufs pour ensuite les revendre (1 $ l'oeuf, quand même). Ces oeufs auraient de toutes façons été  détruits par les autres vagues de tortues venues pondre les jours suivant. On assiste ainsi à cette coutume sur le chemin du retour.

Bon, ça y est, maintenant qu'on a vu notre arribada, il est 11H00 du matin, on quitte cette côte et file voir la caraibéenne, il ne nous reste que 4 jours au Costa Rica... On fait de gros bisous aux suisses, et feu, on part avec de belles images encore plein les yeux de cette matinée.

Le trajet est long et malheureusement obligatoirement coupé d'une nuit sur la capitale San Jose. On y reviendra en fin de séjour pour visiter. 

On doit faire un choix de ville, on posera nos valises a Puerto Viejo. On est accueilli par un grand soleil. Ici, la saison des pluies ne se sent pas, il fait une chaleur intenable. On pose nos valises dans une superbe guesthouse (encore une fois, merci la saison basse de nous avoir permis d'avoir les plus belles auberges à prix tout doux sans aucune réservation) et on part aussitôt visiter un refuge animalier; le jaguar rescue center. C'est un centre qui récupère et soigne des animaux blessée avec pour objectif final toujours (quand c'est possible) la réintroduction en milieu naturel. Il y a donc des animaux "de passage" car ils seront réintroduits et d'autres qui ne pourront pas survivre en milieu naturel (à cause de leur blessures ou car recueillis bébés et sont trop apprivoisés et ne savent pas chasser par exemple) et qui vivent en permanence au centre. On a pu voir enfin la fameuse grenouille aux yeux rouges, mascotte du Costa Rica, des chouettes, des serpents, entrer dans le lieu de vie des bébés singes qu'on a pu caresser (recueillis suite au décès des mamans), porter un toucan à bec noir, voir un fourmilier et bien sûr des paresseux. C'était très chouette et surtout très complémentaire des parcs qu'on a pu faire car on y a vu les espèces que justement on n'avait pas encore vues. Maintenant on affiche carton quasi plein!!!

De Puerto Viejo, on loue des vélos et on part visiter le parc de Manzanillo qui se trouve à 13 km (mouaih ... moi je dirai bien 15 ...). Il fait une chaleur humide infernale, on regrettera de ne pas avoir pris le bus ... Le trajet en vélo nous a bien fatigué (en plus les vélos étaient bien pourris!!!), du coup on se balade dans le parc avec bien moins d'enthousiasme que pour les précédents. On lève (parfois) le nez, mais on ne verra rien de palpitant. Par contre les plages qui bordent le parc sont vraiment superbes ... on se serait volontiers baigné si le retour ne s'annonçait pas si long et suant. 

De Puerto Viejo, on va aussi passer une journée au parc de Cahuita, situé à seulement 30 mn de bus (15 km). Il y a 15 km à marcher en bord de mer, c'est assez plat. On est accueilli par des singes hurleurs à l'entrée du parc, on y croisera des capucins à tête blanche qui sont passé super près de nous, des écureuils, des jolis iguanes verts à crête, de superbes plages, et une autre famille de singes hurleurs à la sortie du parc ... jusqu'au bout on en aura profité!!!

 

Mais avant de quitter le Costa Rica, on voulait refaire un tour de nuit, le premier nous avait vraiment marqué; on avait vu énormément d'animaux dans un espace assez petit. Et en rentrant de notre journée à Cahuita, on tombe sur un allemand qui justement fait des tours à prix raisonnable!! Après un cout moment d'hésitation, on s'inscrit en espérant conclure ce pays comme on l'a commencé. Ah ben c'était fort différent mais une chose est commune aux deux tours de nuits: on s'en souviendra!!! On est tombé sur un guide allemand et deux autres touristes allemands, donc la visite fut en allemand ... dommage pour nous. Mais sil n'y avait eu que ça ... Le guide était sale, puait, n'avait aucun respect pour les animaux ou la nature, n'a trouvé absolument aucun animal (on devait lui signaler ce qu'on voyait) et nous a emmener voir les animaux ... dans les égouts de la ville!!! Pour au final voir beaucoup d'iguanes (oui, on devient difficile mais on en voit vraiment partout tout le temps ici), des crapauds et des araignées... heureusement qu'une petite grenouille aux yeux rouges à eu pitié de nous et à bien voulu montrer le bout de son nez. Enfin, on a bien rigolé de la situation, et effectivement ... on s'en souviendra!!!

Nous voici après ce beau périple et ces superbes rencontres maintenant pour 24 heures à San José, la capitale. Nous y avons une mission: changer nos chaussures de randonnée qui en ont grand besoin. Lionel à trouvé son bonheur, Guillemette à moitié, la pointure est bonne, le modèle, après un quiproquo n'est pas celui recherché ... les chaussures doivent maintenant faire leurs preuves!!

 

On s'envole aussitôt après nos achats vers les Galápagos, une très grosse nuit de voyage nous attends, mais au final on va y retrouver nos amis Olwen et Mikael, et surtout une faune au moins tout aussi incroyable qu'au Costa Rica!!!